BOUTEFLIKA LÂCHÉ PAR L’ARMÉE… ET APRÈS ? 27-03-2019 - a podcast by France Télévisions

from 2021-01-31T22:10:42.023393

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BOUTEFLIKA LÂCHÉ PAR L’ARMÉE… ET APRÈS ? 27-03-2019


Invités :


François CLEMENCEAU

Rédacteur en chef international au « Journal du Dimanche »


Meriem AMELLAL

Journaliste franco-algérienne à « France 24 »


El Yamine SOUM 

Sociologue - Enseignant en relations internationales à Paris 3


Antoine BASBOUS

Politologue - Directeur de l'Observatoire des pays arabes


Plus d’un mois après le début de la contestation populaire contre la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat, le président algérien vient de perdre son principal soutien : l’armée. Hier, dans un discours retransmis à la télévision nationale, le chef d'état-major, le général Ahmed Gaïd Salah a demandé à ce qu’il soit déclaré inapte à gouverner. Il a explicitement appelé à l'application de l'article 102 de la Constitution lorsque le président de la République "pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions".

Après le Front de libération nationale (FLN), parti historique de l’Etat algérien, l’armée est le second pilier du régime à lâcher le président algérien. Et sans doute le plus important. Avec cette prise de position est-elle pour autant en train de siffler la fin de la partie ? Si le discours du général Ahmed Gaïd Salah désavoue, comme les milliers de manifestants dans les rues ces dernières semaines, le plan de transition proposé par Abdelaziz Bouteflika le 11 mars dernier, il ne suffit pas à le chasser du pouvoir. L’affaire est à présent entre les mains du Conseil constitutionnel, seule institution formellement habilitée à enclencher la procédure d’empêchement. Et son président, l’ancien ministre de la justice Tayeb Belaïz, est un homme du premier cercle du président de la République.

Aujourd’hui, les Algériens demeurent sceptiques et certains évoquent une nouvelle supercherie pour gagner du temps. Car l’activation de l’article 102 laisserait au pouvoir le gouvernement actuel pendant plusieurs mois. Et si une autre digue a sauté ces dernières heures, le Rassemblement national démocratique (RND), principal allié d’Abdelaziz Bouteflika, a demandé sa démission, la prudence demeure chez les manifestants. D'ailleurs, rendez-vous est déjà pris pour manifester ce vendredi.

Une situation observée avec minutie en France mais au Maroc, en Tunisie, au Mali et dans les autres pays voisins, le précédent libyen faisant redouter les conséquences d’une crise algérienne.

Alors que va-t-il se passer maintenant en Algérie ? Le Conseil constitutionnel va-t-il suivre le général ? Quelles sont les forces d’opposition face à Bouteflika ?



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