GILETS JAUNES : LE PARI DES URNES 24-01-2019 - a podcast by France Télévisions

GILETS JAUNES : LE PARI DES URNES 24-01-2019

Invités :

Jérôme FOURQUET

Directeur du département Opinion de l’institut de sondages IFOP

Soazig QUÉMÉNER

Rédactrice en chef du service politique de « Marianne »

Ludovic VIGOGNE

Journaliste politique à « L’Opinion »

Claude WEILL

Editorialiste politique à « Nice-Matin / Var-Matin »

C’est une première depuis le début du quinquennat : Laurent Wauquiez et Emmanuel Macron se sont rencontrés, en tête-à-tête, ce jeudi 24 janvier à l’occasion de la troisième étape du grand débat. L’entrevue a eu lieu à la préfecture de Valence, dans la Drôme, département de la région Auvergne-Rhône-Alpes, dont Wauquiez est le président, avant un déjeuner entre Macron et des élus locaux. Le grand débat, lui, se poursuit sur tout le territoire, 67% des Français pensent qu'il s'agit d'une "bonne chose". Mais ils sont également une majorité (62%) à penser qu'Emmanuel Macron n'en tiendra pas compte.

De son côté, le mouvement des gilets jaunes – pourtant si critique à l’égard des partis politiques et du fonctionnement des institutions –, s’organise en vue des élections européennes. Mercredi 23 janvier, une liste "gilets jaunes" avec à sa tête Ingrid Levavasseur, l’une des figures médiatiques du mouvement, a ainsi été annoncée par communiqué. Il faut "transformer la colère en un projet politique humain, capable d’apporter des réponses aux Français", plaide le communiqué. Baptisée Ralliement d’initiative citoyenne (RIC), la liste paritaire comprend pour l’heure seulement dix noms sur les 79 requis. Pour la compléter, un appel à candidatures, ouvert à tous les citoyens, a été lancé. La sélection se fera ensuite par un vote interne. Ce projet devrait être déposé d’ici la "mi-février" en vue du scrutin du 26 mai, a précisé l’un des responsables du "Ralliement d’initiative citoyenne". Sur les réseaux sociaux, cette initiative a néanmoins suscité de vives critiques. Notamment de la part d’une autre figure du mouvement, le controversé mais très écouté Maxime Nicolle, alias Fly Rider. Il a notamment accusé Ingrid Levavasseur et Hayk Shahinyan d’être des "vendus". 

Depuis la première manifestation du 17 novembre, la ­Nouvelle-Aquitaine est l'une des régions les plus mobilisées. À Bordeaux, les manifestations ont parfois rassemblé plus de monde qu'à Paris, donnant à la ville, traditionnellement peu perméable aux mouvements sociaux, des allures de place forte du mouvement. Samedi encore, ils étaient plus de 6 000 à défiler. Parmi les manifestants, nombreux sont ceux à venir des alentours. Ils viennent exprimer dans la ville leur colère et une impression "de délaissement et d’abandon". Devenue particulièrement attractive ces dernières années, la métropole aurait contribué à aggraver les inégalités entre bordelais et habitants des zones périphériques, selon Jean Petaux, politologue à Sciences Po Bordeaux.

Pourquoi Bordeaux est-elle devenue au fil du mouvement des gilets jaunes un centre névralgique de la mobilisation ? Quelles seraient les conséquences de l’irruption d’une liste "gilets jaunes" aux élections européennes ? Quels sont les enjeux de la rencontre entre Emmanuel Macron et Laurent Wauquiez ?

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