IMPEACHMENT : ET SI TRUMP TOMBAIT ? 02-10-2019 - a podcast by France Télévisions

from 2021-01-31T22:10:42.023393

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Invités :-

 

Thomas SNEGAROFF-

Historien spécialiste des Etats-Unis-

Auteur de « L’Amérique et son président, une histoire intime »

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François CLEMENCEAU-

Rédacteur en chef international au « Journal du Dimanche »-

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Laurence NARDON-

Responsable du programme « Amérique du Nord » de l’Institut Français des Relations Internationales-

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Anne DEYSINE-

Juriste et politologue spécialiste des Etats-Unis-

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Bras de fer politique et guerre des mots se poursuivent aux Etats-Unis. Après avoir lancé des attaques tous azimuts contre l’opposition démocrate ces derniers jours, Donald Trump a qualifié mardi soir la procédure de destitution qui le menace de tentative de "coup d’Etat". "J’en arrive à la conclusion que ce qui est en train de se passer n’est pas un “impeachment”, c’est un coup d'Etat, visant à prendre le pouvoir du peuple, son vote, ses libertés, son deuxième amendement [de la Constitution relatif aux armes], sa religion, son armée, son mur à la Frontière, et les droits qui lui ont été donnés par Dieu en tant que citoyen des Etats-Unis d’Amérique !", a écrit Donald Trump sur son compte Twitter.

Les démocrates ont ouvert il y a une semaine une enquête contre le président des Etats-Unis en vue d’une destitution. Ils lui reprochent d’avoir demandé à son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d’une conversation téléphonique en juillet, d’enquêter sur la famille de l’ancien vice-président Joe Biden, favori de la primaire démocrate pour la présidentielle de 2020. Signe de son extrême inquiétude, le président américain est allé jusqu’à suggérer lundi de faire "arrêter" pour "trahison" Adam Schiff, l’élu démocrate du Congrès qui supervise l’enquête sur les pressions exercées sur Volodymyr Zelensky.

Depuis le lancement de la procédure, Donald Trump assure que son échange téléphonique estival avec le président ukrainien n'a rien de répréhensible et dénonce "la pire chasse aux sorcières de l’histoire des États-Unis". Conscient néanmoins que ces développements pourraient avoir un impact sur la prochaine présidentielle où il entend briguer un second mandat, il multiplie les attaques, tous azimuts. Et ce alors que chaque jour qui passe, la presse américaine se fait l’écho de nouvelles révélations encombrantes, renforçant les soupçons d’une utilisation de la puissance de la diplomatie américaine à des fins politiques personnelles. Lundi, le New York Times a ainsi révélé que Donald Trump aurait demandé au Premier ministre australien d’aider son ministre de la Justice à rassembler des informations permettant de discréditer l’enquête du procureur spécial Robert Mueller sur une éventuelle ingérence russe dans la présidentielle américaine de 2016. Comme lors de l’échange ukrainien controversé, la Maison Blanche aurait limité l’accès à la transcription de cet appel.

Des révélations qui pourraient bien influencer l’opinion publique, à en croire un sondage de l’université Quinnipiac (Connecticut). Selon ce dernier, 47 % des Américains estimeraient désormais que Donald Trump devrait être destitué, contre 37 % il y a une semaine. Le nombre d’électeurs américains favorables à une procédure d’impeachment serait désormais à égalité avec ceux qui ne le souhaitent pas.

Si la Chambre, aux mains de l’opposition, vote la mise en accusation (impeachment) du président des Etats-Unis, il reviendra ensuite au Sénat, à majorité républicaine, de le juger. Pour l’heure, dans l’ensemble, les élus républicains font bloc derrière Donald Trump, mais plusieurs voix, dont celle de son ancien conseiller à la sécurité intérieure Tom Bossert, ont fait part ce week-end de leur exaspération ou de leur indignation. Quand l’ancien sénateur républicain Jeff Flake, farouche détracteur du milliardaire républicain, a lui appelé les élus de son parti à, enfin, donner de la voix. "Mes amis républicains, le temps est venu de mettre votre carrière dans la balance au nom de vos principes. Que vous pensiez ou non qu’il mérite d’être destitué, vous savez qu’il ne mérite pas d’être réélu" a-t-il écrit dans une tribune publiée lundi dans le Washington Post.

Les parlementaires démocrates ont, eux, envoyé vendredi leurs premières injonctions à comparaître, sommant notamment le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo de leur livrer des documents nécessaires à leur enquête.

Le bras de fer entre le Congrès et l’exécutif ne fait que commencer. Mais quel en sera l’impact sur la campagne présidentielle ? Qui en sortira gagnant ? Les républicains peuvent-ils lâcher Trump ?-

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Diffusion : tous les jours de la semaine à 17h45-

Rediffusion : tous les jours de la semaine à 22h30-

Format : 65 minutes-

Présentation : Caroline Roux et Axel de Tarlé-

Réalisation : Pascal Hendrick, Jean-François Verzele, Jacques Wehrlin et Nicolas Ferraro-

Productions : France Télévisions / Maximal Productions-

Retrouvez C dans l'air sur France.tv-



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