TERRORISME : LA « GUERRE » EST DECLAREE ? 21-10-2020 - a podcast by France Télévisions

from 2021-01-31T22:10:42.023393

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TERRORISME : LA « GUERRE » EST DECLAREE ?  21-10-2020


Invités


Yves THRÉARD

Directeur adjoint de la rédaction du « Figaro »


Nahida Nakad

ex-grand reporter sur TF1

Auteur de « Derrière le voile »


Ivanne TRIPPENBACH

Journaliste à l’Opinion, en charge des questions régaliennes


Jérôme FOURQUET

Directeur du département Opinion de l’institut de sondages IFOP


Cinq jours après l’assassinat terroriste du professeur Samuel Paty, près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine, un hommage national va lui être rendu ce mercredi soir à la Sorbonne à Paris. La cérémonie présidée par le chef de l’Etat, en présence de 400 invités dont une centaine d'élèves d'établissements d'Ile-de-France, débutera ce soir à 19h30. Des rassemblements et des hommages sont également prévus toute la journée partout en France, alors que les investigations se poursuivent et que l’enquête progresse.


Sept personnes vont être présentées ce mercredi à un juge antiterroriste pour une probable mise en examen. Parmi elles, deux mineurs, deux élèves du collège, soupçonnés d'avoir renseigné le terroriste sur la victime en échange d'argent. Trois proches de l’assaillant vont être également présentés devant le juge. L’un d’eux l’aurait conduit de chez lui à Conflans-Sainte-Honorine, un autre l’aurait accompagné acheter une arme. Des témoignages qui permettent de retracer le parcours de l’assassin mais les investigations visent surtout à savoir si le jeune homme a été encouragé à commettre son geste. Deux personnes intéressent particulièrement les enquêteurs et vont également être déférées. Il s’agit du père de famille qui avait appelé à la démission de Samuel Paty dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. Les investigations ont montré qu’il aurait échangé avec le terroriste des messages dont les contenus n’ont pas été révélés. L’autre personne est le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, fondateur d’un collectif nommé Cheikh Yassine, du nom d’un des fondateurs du Hamas.


Ce collectif a été dissous ce mercredi en Conseil des ministres car il est "directement lié à l’attentat" a expliqué le chef de l’État. Le président de la République qui était hier en déplacement à la préfecture de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, est également revenu sur sa "stratégie de lutte contre l’islamisme radical". "Suite à l’attentat, nous allons renforcer encore ce qui était lancé. Il ne s’agit pas de faire de nouvelles déclarations, nous savons ce qui est à faire (…) Les actions continueront. Les mots, nous les avons eus ; le mal, nous l’avons nommé ; la stratégie, je l’ai expliquée aux Mureaux", a martelé Emmanuel Macron. "Les actes seront là. La République en a besoin". Car au-delà de l’émotion, l’unité nationale n’est pas au rendez-vous.


Si les députés de l’Assemblée nationale ont eux aussi salué hier la mémoire de Samuel Paty, la séance de questions au gouvernement s’est révélée agitée. Signe de la gravité du moment, le Premier ministre, Jean Castex, a lui-même répondu aux questions des députés de l’opposition qui accusent l’exécutif d’avoir dédaigné leurs propositions pour renforcer la lutte contre l’islamisme radical. Rappelant "combien était pertinente l’annonce du président de la République du 2 octobre que le Parlement soit saisi d’un projet de loi destiné à renforcer notre arsenal juridique contre le séparatisme", Jean Castex a précisé que ce texte contiendrait des "dispositions concrètes sur le respect de la laïcité, s’attaquera aux formes insidieuses de l’islam radical, confortera l’école de la République aujourd’hui visée". "Nous payons aussi le prix d’un relâchement, mais aujourd’hui, l’heure est à l’action", a-t-il insisté.


Un peu plus tard, Matignon a confirmé des changements à venir à la tête de l'Observatoire de la laïcité, organisme consultatif chargé "d'assister le gouvernement dans son action visant au respect du principe de laïcité en France", et souvent ces dernières années la cible de critiques, à droite comme à gauche de l’échiquier politique.


Alors quel est le rôle de l'Observatoire de la laïcité ? Pourquoi Jean Castex veut-il renouveler cette instance ? Qu'y avait-il dans le rapport Obin sur la place du religieux dans les établissements scolaires français remis en 2004 au ministre de l’Éducation François Fillon et souvent cité ces derniers jours ? Enfin où en est l’enquête sur l'attentat à Conflans-Saint-Honorine ?



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