Fil de Science #7 : Vortex, microbiotes et survol jovien - a podcast by Futura-Sciences

from 2021-01-15T17:00:23

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Pour cette semaine du 11 janvier, nous mènerons une expédition jusque dans la stratosphère surplombant l'Arctique avant de redescendre dans le monde minuscule des bactéries, puis des molécules ; nous terminerons ce voyage en beauté par un survol les lunes joviennes. Bonne écoute, et bon week-end !


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Transcription du podcast :


Bonjour à tous et bienvenue dans Fil de Science, le podcast Futura où nous retraçons l’actualité de la semaine. Je suis Emma, journaliste scientifique chez Futura, et aujourd'hui nous aimerions remercier Franck Menant, qui a initié ce podcast en 2006 et l'a animé durant de longues années.


Au pôle Nord, c’est un triste constat qui attendait les chercheurs. De récentes analyses indiquent en effet que la stratosphère aurait gagné pas moins de 50°C au-dessus des régions arctiques. Une nouvelle pas si surprenante d’après les scientifiques, mais certainement peu réjouissante. Ce réchauffement stratosphérique soudain s’est produit il y a une dizaine de jours, faisant passer les températures de -70°C en décembre dernier à -20°C le 5 janvier. Un pic de chaleur qui pourrait avoir des conséquences sur la météo de l'ensemble de l'hémisphère nord dans les semaines à venir. Alors que l’influence du vortex polaire est généralement circonscrite au cercle arctique, ces perturbations pourraient faire descendre les vents glacés vers nos latitudes, jetant une vague de froid intense sur l’Europe. Ce phénomène s’était déjà produit en 2018, et de manière plus notable en 2012, avec un thermomètre passant régulièrement sous la barre des -10°C. Si rien ne permet pour l’instant d’être sûr que ce mois de janvier connaîtra le même scénario, une chose néanmoins demeure certaine : la progression du réchauffement climatique nous contraindra à devenir plus adaptables à des températures extrêmes.


Côté santé, de nouvelles avancées ont pu être réalisées dans la compréhension des mécanismes qui sous-tendent le syndrome de l’intestin irritable. Touchant 5% des Français, cette maladie se caractérise par des douleurs abdominales suivant la consommation de certains aliments. Bien que ses origines soient encore mal connues, de nouveaux travaux suggèrent que celle-ci pourrait, dans certains cas, survenir suite à une infection intestinale. Les aliments présents dans le tube digestif durant l’infection seraient en effet associés par les cellules immunitaires à des corps indésirables, et continueraient de provoquer une réaction inflammatoire par-delà la rémission. Une nouvelle qui, à défaut d’offrir dès à présent une solution curative, servira néanmoins de guide dans la prévention de ce syndrome douloureux.


Et puisque nous sommes dans l’intestin, restons-y encore un moment pour nous pencher sur les corrélations qui semblent relier le microbiote aux symptômes de la Covid-19. Observées pour d’autres infections virales comme la grippe, ces interactions pourraient différer dans le cas du coronavirus, ainsi que l’indique une nouvelle étude. Réalisée sur un groupe de patients hongkongais, celle-ci suggère que la dysbiose, ou l’altération des populations de bactéries intestinales chez un individu, serait directement corrélée à la sévérité maladie et se poursuivrait après la clairance virale. Elle pourrait également être aggravée par la prescription de certains antibiotiques qui rallongeraient sa durée. Ces données ayant été obtenues auprès d’un échantillon de sujets réduit, de plus amples études devront être menées afin de confirmer, d’affiner ou d’infirmer ces résultats.


Partons maintenant dans le monde de l’infiniment petit à la découverte d’un nouveau type de liaison chimique. Rejoignant les liaisons covalente, ionique et intermoléculaire, cette nouvelle liaison hydrogène est 20 fois plus forte que celles que les chercheurs avaient précédemment pu observer. La raison de cette mise au jour tardive réside dans la brièveté de cette union, ici réalisée entre des atomes de fluor et d’hydrogène. Une union qui amène la communauté scientifique à réévaluer la définition même de ce qui constitue une molécule. Cette nouvelle étape est donc loin d’être anodine et pourrait offrir des applications dans des domaines aussi variés que la biologie ou le développement de piles à combustible.


Et enfin pour finir, Juno joue les prolongations autour de la planète Jupiter. La sonde de la Nasa vient en effet d’obtenir une extension de mission jusqu’à septembre 2025, durant laquelle l’agence américaine espère collecter des données sur les satellites joviens. Ganymède devrait ainsi faire l’objet d’une première visite à 1.000 kilomètres d’altitude cet été ; l’occasion d’enquêter sur le signal mystérieux que la lune semble avoir récemment émis, alors que sa queue magnétique croisait les lignes de champ des régions polaires de Jupiter. L’article de Nathalie Mayer à ce sujet et les images époustouflantes capturées par Juno sont à découvrir sur Futura, bien entendu.


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